Conception dramaturgique : Francine Alepin, Yves Marc, Jorge A. Vargas
Mise en scène : Francine Alepin

6 août 2002, Première mondiale — La Visitation, Festival Mimos, Périgueux (France)
15 au 19 octobre 2002 — Théâtre Espace Libre, Montréal (Québec) (Canada)
27 octobre 2002 — Festival COS, Reus (Espagne)
4 au 10 novembre 2002 — Théâtre du Lierre, Paris (France)
13 novembre 2002 — Théâtre de Rungis (France)
15 novembre 2002 — Centre Culturel Boris Vian, Les Ulis (France)
17 novembre 2002 — Samovar, Bagnolet (France)
25, 26 mars 2003 — Teatro Jimenez Rueda, Festival del Centro Historico de la ciudad de Mexico (Mexique)
29 mars 2003 — Teatro del segudo social, Queretaro (Mexique)
31 mars 2003 — Teatro del segudo social, San Luis Potosi (Mexique)

Une production Omnibus (Québec), Teatro Línea de Sombra (Mexique),
Théâtre du Mouvement (France)
Co-production L'Odysée, Scène conventionnée de Périgueux, « Festival Mimos »

Un passécommun
Latitudes Croisées…

Trois pays, deux continents, une trentaine d’artistes et d’artisans, des influences variées… Les latitudes se croisent, et tous se retrouvent sur le même bateau.

Le choc est artistique, certes, mais également culturel.

Si le style des trois compagnies peut paraître, selon les œuvres, légèrement différent, elles partagent profondément une passion, une expérience et une technicité du corps au théâtre : Omnibus : entre mime corporel et texte dramatique; Théâtre du Mouvement entre mime corporel, chorégraphie et théâtre musical; Teatro Línea de Sombra : entre théâtre corporel et dramaturgie textuelle.

Latitudes Croisées est l’enfant d’une histoire, celle qui commença en 1975 lorsque Jean Asselin et Denise Boulanger, co-fondateurs d’Omnibus, d’une part, et Claire Heggen et Yves Marc, co-fondateurs du Théâtre du Mouvement, d’autre part, se rencontrèrent à l’école d’Etienne Decroux. Elle se poursuivit par les premières collaborations entre Omnibus et Teatro Línea de Sombra. Entre les trois compagnies, la toile s’est tissée et s’est solidifiée au fil des rencontres. Études, enseignement, invitations, tournées, affinités artistiques et profondes amitiés, tous les prétextes furent bons pour échanger les expériences.

La collaboration artistique autour de la création de Latitudes Croisées montre une détermination politique affirmée d’ouverture des trois compagnies et se place également, à un niveau institutionnel, dans le cadre des échanges culturels internationaux de chacun des pays.

Ce projet utopique, probablement unique en son genre, n’a été possible que grâce à la complicité qui peut naître entre compagnies issues d’une même école de pensée du théâtre.

Elles partagent le sentiment à travers cette coopération artistique et culturelle de s’inscrire, d’une certaine manière, dans l’histoire du développement du mime contemporain.

Le spectacle
Latitudes Croisées…

Onze personnages, librement inspirés des caractères du Témoin auriculaire d’Élias Canetti se retrouvent en croisière sur un transatlantique dont la destination leur est inconnue. Amnésiques, pris au piège de leurs manies et de leurs obsessions dérisoires, ils sont confrontés à l’autre, à celui dont les codes sociaux semblent étrangers. Probablement plus primitifs qu’il n’y paraît, ils sont mus par un irrépressible besoin de grégarisme et de lutte territoriale. Ils oscillent entre individu et social, affirmation de leur identité et rencontre troublante avec l’autre, jusqu’à adopter des comportements « clonés » qui paraissent apporter une réponse à leurs problèmes.

Note de la metteure en scène

« La scène est comme un vivarium de l’humanité. Le spectateur est amené à s’intéresser progressivement à ces onze êtres en huis-clos et à leur mouvance sociale. Lumière, organisation spatiale, ruptures rythmiques et dynamiques orientent son attention, jouant le rôle du zoom d’une caméra. On contemple l’ensemble, on s’attache à une situation, on se passionne pour le destin d’un personnage. Les différents modes de jeu de l’acteur (usuel, réaliste, abstrait…) mis en scène d’une manière polyphonique, participeront de ce voyage du regard.

Le périple en mer nous donne l’occasion d’une mobilité spatiale : le roulis et le tangage sont transposés par des mimographies d’hommes inclinés.

Des déplacements en groupe rappellent les bancs de poissons qui changent de direction aussi subitement que s’ils étaient une seule et unique identité, tous dénués d’initiatives personnelles, partageant une écoute épidermique.

La mer profonde devient l’occasion d’un jeu corporel abstrait comme l’agrandissement de la pensée, ou la « statuaire mobile », thème cher
à Etienne Decroux. Tous les éléments semblent être à bord, nous espérons atteindre le port. »

Francine Alepin

Latitudes Croisées a été financé :

- au Québec, par le Conseil des Arts du Canada
- en France par l’ADAMI
- au Mexique par Coordinación Nacional de Teatro INBA, CONACULTA Querétaro, CONACULTA Nuevo León.

INTERPRÉTATION
Géraldine Berger – Théâtre du Mouvement
Silvia Cimino – Théâtre du Mouvement
Eden Coronado – Teatro Línea de Sombra
Philippe Delon – Théâtre du Mouvement
Élyse Désilets – Omnibus
Alicia Laguna – Teatro Línea de Sombra
Jacques E. Le Blanc – Omnibus
Christian Leblanc – Omnibus
Yves Marc – Théâtre du Mouvement
Tamar Tembeck – Omnibus
Jorge A. Vargas – Teatro Línea de Sombra

CONCEPTEURS
Scénographie : Anick Labissonnière (Québec), assistée de Déline Petrone (Québec)
Costumes : Katerine Brochu (Québec), assistée de Edyta Rzewuska (Mexique) et Jean-Jacques Delmotte (France)
Lumière : Philippe Lacombe (France)
Musique : Gonzalo Macias (Mexique)

ÉQUIPE DE PRODUCTION
Direction de production : Jérémie Niel (Québec)
Production déléguée en Europe : Daniela Litoiu
Production Déléguée au Mexique : Alicia Laguna
Direction technique en France : Delphine Sénard
Direction technique au Québec : Régis Guyonnet

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