9 au 27 mai 2000

de Jean Asselin
Créé à Espace Libre

 

Beautés Divines raconte l’histoire. L’histoire de corps humains, du point de vue de Sirius. C’est à dire avec une distance qui gomme les détails; leurs petites histoires personnelles. Les yeux bien ouverts, la découvreuse fait son cinéma et multiplie zoom-ins et zoom-outs. Les plans se superposent. Sous l’épiderme de la toile virtuelle nerveusement parcourue par le pilote de ligne se trouvent : un continent, isolées, trois villes événements: Mexico city-terremoto, Manhattan-hit and run et Montréal-tout feu tout flamme, des grappes humaines agrégées en surface: à huis clos, en rase campagne ou dans le dédale urbain, des mésaventure individuelles dont on ne sait pas toujours si elles se produisent à l’intérieur ou à l’extérieur des corps.

Certains s’en souviendront; on avait fondé dans le corps l’industrie du péché. Ici les corps sont raisonnables. La psychologie est le moindre de leurs soucis. Politiques, sociaux, philosophiques, ils sont. Le corps humain, digne, rampart, site des résistances et des démissions, ultime et unique propriété où l’on puisse abuser de la liberté.

Shakespeare, Sinatra, Michaux, Piazzola, Borges et compagnie; la liste serait interminable des emprunts qui filigranent le son, l’écriture et le visuel de Beautés… Étienne Decroux, lui, à créé dans les années ’40 une œuvre que nous reprenons intégralement. Il appelait ça Méditation.

Jean Asselin

De: Jean Asselin
Avec: Francine Alepin, Jean Asselin,
Jean Boilard, Diane Dubeau,
Kathleen E. Fortin, Jacques E. Le Blanc,
Juan Ibarra, Marie Lefebvre,
Alexandra Malbranque, Isabelle Thivierge
Costumes et Maquillage: Caroline Mercier
Éclairages: Jean-Charles Martel
Régie et direction technique: Robert Labar


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